Die Adler
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[inachevé] Lorsque l'institutrice retrouve le chemin de l'église (08/03/1941)

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Camille Nantois
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Camille Nantois

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[inachevé] Lorsque l'institutrice retrouve le chemin de l'église (08/03/1941)  Vide
MessageSujet: [inachevé] Lorsque l'institutrice retrouve le chemin de l'église (08/03/1941)    [inachevé] Lorsque l'institutrice retrouve le chemin de l'église (08/03/1941)  EmptyMer 5 Aoû - 17:31

Cela faisait longtemps que Camille Nantois ne s’était pas rendue à l’église. Sans être une pratiquante fervente, elle mettait un point d’honneur à aller à la messe et à la confession régulièrement. Peut-être pas toutes les semaines, car nul n’était parfait ; mais elle remplissait ses « obligations religieuses » au moins une fois par mois, dans le pire des cas.

Mais aujourd’hui, cela allait bientôt faire plus d’un mois que Camille n’avait pas mis les pieds dans une église, et tout en se dirigeant vers le lieu sacré, elle se morigénait intérieurement. Qu’avait-il bien pu lui passer par l’esprit pour qu’elle oublie ainsi son devoir ? Des corrections en retard, des cours particuliers, et des rendez-vous avec certains parents. Certes, mais ce n’était pas une excuse. La vérité, c’est qu’elle rechignait à se mettre à nu devant son Seigneur depuis quelques temps. Un vague sentiment de honte et d’impuissance dont elle ignorait la provenance, et qui commençait à lui peser.

Pour renouer avec les bonnes habitudes, elle avait décidé ce matin-là de se mettre en route très tôt, pour croiser le moins de monde possible. Elle avait envie d’être seule. Elle s’était lavée et habillée rapidement, et elle était sortie sans bruit, en veillant à ne pas faire claquer la porte d’entrée, ce qui n’aurait pas manqué de réveiller Paul, qui logeait à l’étage en-dessous.

Elle progressait lentement dans le brouillard matinal, laissant échapper à intervalles réguliers de petits nuages de vapeur. Perdue dans ses pensées, elle parvint sans s’en rendre compte devant la porte de l’église. Elle l’entrouvrit discrètement, et se faufila à l’intérieur. Comme toujours lorsqu’elle pénétrait dans ce lieu sacré, elle se sentie intimidée par la solennité de l’endroit. Elle avança tranquillement à travers la nef, puis finit par s’agenouiller devant un prie-Dieu. Elle entama une prière silencieuse, lorsqu’une vague d’émotion la saisit.

« Ah non, je ne vais pas pleurer, quand même ! ça ne m’était plus arrivé depuis la blessure de Paul, ce n’est pas aujourd’hui que je vais m’y remettre ! » tempêta-t-elle intérieurement.

Elle tentait de se calmer, lorsque le cours de ses pensées fut interrompu par un bruit de pas derrière elle. Elle prit une grande inspiration, essuya prestement le bord de ses yeux, se redressa calmement puis se retourna vers l’intrus.

« Oh, Adrien ! je ne m’attendais pas à ce que tu soies déjà là à cette heure ! »

Puis, elle ajouta d’un air contrit : « Je sais, cela fait longtemps que je ne suis pas venue… C’est pour ça que je suis là de si bonne heure… J’avais envie d’être seule pour demander pardon pour cette négligence… «

« J’espère que tu ne m’en veux pas ? » ajouta-t-elle en plantant ses beaux yeux noirs dans ceux du prêtre.
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Adrien Leroy
Français
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[inachevé] Lorsque l'institutrice retrouve le chemin de l'église (08/03/1941)  Vide
MessageSujet: Re: [inachevé] Lorsque l'institutrice retrouve le chemin de l'église (08/03/1941)    [inachevé] Lorsque l'institutrice retrouve le chemin de l'église (08/03/1941)  EmptyJeu 6 Aoû - 19:33

Six heures trente. Le réveil sonna dans la chambre du presbytère d'un tintement désagréable et vite, très vite, énervant. Il ne fallut donc longtemps pour qu'une lourde main vint s'abattre sur cette boite en métal, dans un grondement sourd qui en dit long sur la joie de cet éveil. En effet, emmitouflé dans sa couette chaude et moelleuse, Adrien n'avait aucune envie de se lever et d'affronter le froid de ce mois de Mars. Pourtant, le devoir l'appelait. Il redressa donc son buste dans un long soupir et essaya tant bien que mal de se réveiller en passant une main pataude sur son visage. Geste dérisoire. Il ne serait jamais un homme du matin.

Après avoir réussi à abandonner son lit, à avoir fait son brin de toilette et à s'être habillé, le prêtre prit son missel, dit les Laudes, déjeuna et, enfin, se prépara à sortir. C'était ainsi chaque matin, sa " petite routine " comme il l'appelait.

A huit heures moins dix, il refermait soigneusement la porte principale du presbytère.
Il n'y avait que quelques minutes de marche entre la cure et l'église dédiée à Notre Dame de la Miséricorde, ce qui, en ce temps hivernal, arrangeait notre curé. Et même si l'église n'était guère plus chaude que l'extérieur, au moins n'y avait-il ce vent qui vous glaçait jusqu'aux os.

A l'approche de l'édifice, Adrien prit son couvre-chef à la main, avant de pousser la lourde porte du sanctuaire. Machinalement, il se dirigea vers le bénitier, se signa, avant de balayer d'un doux regard ce merveilleux édifice roman encore plongé dans la pénombre de la nuit. Seuls les cierges disposés devant les chapelles latérales éclairaient faiblement les bas-côtés. Il était tant de mettre un peu d'éclairage. Et c'est en allumant les nombreuses ampoules disposées le long de la nef que le prêtre s'aperçut enfin de la présence de la jeune femme, agenouillée sur un prie-Dieu, non loin du transept. L'étonnement fit vite place à la satisfaction de voir que son église ne fut vide avant lui, que quelqu'un priait le Saint Sacrement à l'intérieur du tabernacle doré. Et ne voulant troubler encore un peu plus la prière de cette demoiselle, Adrien essaya tant bien que mal de faire le moins de bruit possible lorsqu'il se dirigea vers la sacristie, en passant par la nef.

" Cette demoiselle " ne resta que quelques instants sans nom et visage : Camille Nantois, institutrice à Sainte Marie les Anges, soeur de Paul Nantois. Deux personnes agréables que le prêtre appréciait particulièrement, malgré leurs nombreuses disputent et leur ferveur peu stable. Cela faisait d'ailleurs un bon mois que la jeune femme ne s'était rendue à l'église. Raison de plus pour ne pas la déranger, se dit-il.. Pourtant, à son approche, elle se retourna tout en l'interpelant. L'ecclésiastique s'arrêta donc, un chaleureux sourire aux lèvres.

-Les obligations... la messe ne peut se préparer toute seule.

L'institutrice s'excusa par la suite de son absence de pratique d'un air tel qu'elle ne pouvait être que pardonnée.

-Non, ne t'inquiète pas, je sais que tu fais ce que tu peux pour venir.

Son regard se voulut rassurant et sincère, sentant un certain trouble de la jeune femme.

-Veux-tu parler ?

Après tout, il était plus important à ses yeux de s'occuper d'une personne que d'une préparation de messe qui pourrait bien un peu attendre...
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Camille Nantois
Française
Camille Nantois

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[inachevé] Lorsque l'institutrice retrouve le chemin de l'église (08/03/1941)  Vide
MessageSujet: Re: [inachevé] Lorsque l'institutrice retrouve le chemin de l'église (08/03/1941)    [inachevé] Lorsque l'institutrice retrouve le chemin de l'église (08/03/1941)  EmptyLun 10 Aoû - 12:36

Bien sûr, la messe… Cela était totalement sorti de la petite tête de Camille Nantois qui, il fallait honteusement l’avouer, n’avait pensé qu’à sa petite personne en se rendant à l’église ce matin. Enfin, pas exactement. Mais en tous cas, son esprit était loin d’être suffisamment altruiste en cet instant pour songer à la foule de fidèles, qui viendraient bientôt faire comme elle, avec sans doute plus de ferveur.

Adrien connaissait son affaire. Il avait su trouver l’attitude et les mots pour la mettre à l’aise. Un peu rassérénée par le ton chaleureux du jeune prêtre, elle tenta faiblement de lui rendre son sourire.

Elle faillit éclater en sanglots lorsque son confesseur et ami lui demanda si elle voulait parler. Bien sûr, qu’elle voulait parler ! C’était un miracle si son cœur n’avait pas encore éclaté, tiraillé entre temps d’émotions différentes. D’un côté, Camille désirait ardemment pouvoir vidé son sac sans plus de cérémonie, ici et maintenant. En même temps, ce qui lui restait de dignité se dressait contre ce projet, la fustigeant de faire montre d’une sensibilité qu’elle ne s’était jusqu’alors jamais connue. Que lui arrivait-il donc pour qu’elle s’émeuve aussi facilement ? Foi de Camille Nantois, il fallait que cela cesse.

Ne sachant que faire, elle devait offrir un beau spectacle, en vérité, devant le pauvre Adrien, qu’elle laissait là, sans rien lui répondre. Et puis, finalement, la partie la plus faible d’elle-même finit par l’emporter.

« Si cela ne te retarde pas, oui, j’aimerais bien parler un peu avec toi. » Elle regarda autour d’elle, semblant chercher un endroit un peu plus discret, au cas où quelqu’un d’autre aurait l’idée de venir prier avant la messe. Elle voulait juste un coin en retrait, où ils ne seraient pas visibles dès le premier coup du moindre visiteur inopiné. Pas le confessionnal. Elle savait qu’elle avait des torts, mais s’enfermer dans ce qu’elle voyait comme un placard grillagé lui aurait donné l’impression d’être jugée, sans espoir de pardon, sans perspective d’échappatoire.

« Mais par où commencer… » murmura-t-elle à mi-voix, plus pour elle-même que pour Adrien. Par le début. Il faut toujours commencer par le début.

« Je ne sais plus très bien où j’en suis en ce moment… Et Paul est bizarre, ces derniers temps ». Ça y était, elle avait lâché le morceau. Elle venait de confier à Adrien ce qui, d’habitude, ne sortait pas de leur bulle, à Paul et elle. Mais elle n’avait plus le choix.
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